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L’interview UNCOVER avec Laura Tocmacov Venchiarutti

Le 8 mars dernier, à l’occasion de la journée Internationale des droits de la femme, Laura Tocmacov Venchiarutti ,spécialisée en disruption professionnelle causée par l’Intelligence Artificielle et la robotisation et co-fondatrice de la Fondation ImpactIA, nous a fait l’honneur de se joindre à nous pour un petit déjeuner + discussion autour de l’Intelligence artificielle !

Découvrez l’Interview Uncover en trois questions, accompagnée de notre rencontre filmée, afin d’en apprendre davantage sur ses réflexions passionnantes quant aux défis et opportunités que l’IA offre en 2023.

1) Quel a été ton déclic pour te lancer dans l’entrepreneuriat ?

 

L.T.V  : A 20 ans, je faisais mon stage de travailleuse sociale dans un foyer pour jeunes délinquants mineurs. L’équipe vivait une crise interne et beaucoup de temps se passait là-dessus au détriment du travail avec les jeunes. Il y avait beaucoup de souffrance. Je me suis demandée ce que je pouvais faire pour résoudre ce problème à mon niveau car j’avais déjà rencontré ce type de problème dans les différents engagements associatifs. J’ai crée ainsi ma première entreprise « Médiane » de gestion de conflit professionnel.

En règle général, j’aime les problèmes sociétaux car ils mettent mon cerveau en route naturellement pour trouver des solutions. J’aime l’entrepreneuriat car cela permet d’imaginer des solutions autonomes  aux solutions. L’entrepreneuriat social permet d’avoir une autonomie plus intéressante pour innover et itérer à trouver de meilleures solutions en ne dépendant pas que de subventions.

2)  Comment as-tu osé faire le pas dans l’IA, un domaine connu pour être très masculin ?

L.T.V : Je n’ai jamais réfléchi « domaine très masculin ». Je suis arrivée en Suisse comme réfugiée politique avec mes parents. Venant de la Roumanie, un pays communiste, les modèles sont différents. Ma mère était ingénieure, mon père professeur de mathématiques au cycle. De par ses horaires, c’est plus lui qui s’occupait de nous, des repas,  etc. L’IA, j’y suis venue assez naturellement. J’aime bien les choses compliquées dont les solutions ne viennent pas spontanément. Et en 2015, quand l’IA a fait son entrée en Suisse de façon assez massive, la transition professionnelle des humains face à l’IA me questionnait. Cela faisait 20 ans à ce moment que je travaillais dans la transition professionnelle et, avec mon conjoint, ingénieur et qui voyait dans l’IA « enfin qqch d’intéressant », nous avons discuté des défis et des enjeux pour les humains. Lui le tech du côté des machines et moi plus du côté des humain•es », ça nous a permis d’avoir des discussions passionnantes. De fil en aiguilles, on a décidé de « faire partie de la solution ».

3)  Quel conseil donnerais-tu à une jeune femme qui veut monter son projet/créer son entreprise ?

L.T.V :  De s’entourer des personnes bienveillantes avec qui elle pourra se ressourcer. De se créer avec elles des “safe space”. De prendre un•e mentore pour pouvoir réfléchir et avancer à des moments clés avec un•e sparring partner.

De ne pas enjoliver le “je travaille 15 heures par jour c’est génial”. Il n’y a rien de génial à ça, il faut rapidement trouver un équilibre même si on passe par des 15h de travail par jour.